dimanche 13 septembre 2015

Pour en finir avec l'économie et Le Prix de la démesure



Vient de paraître !



Cet ouvrage est le fruit d’échanges entre Serge Latouche et Anselm Jappe. Durant toute sa carrière universitaire, Serge Latouche a enseigné l’épistémologie des sciences économiques. En se penchant de manière critique sur ces fondements, il s’est rendu compte que l’ensemble des présupposés de l’économie était très mal assuré. Anselm Jappe, quant à lui, est arrivé à une conclusion très proche à travers une relecture des catégories de l’économie, telles que la marchandise, le travail, l’argent ou la valeur, qui sont en même temps des formes de vie sociale.
La vie économique qui nous apparaît comme la base naturelle de toute vie humaine et le fondement de toute vie sociale existait-elle dans les sociétés précapitalistes ?
L’objet même de la réflexion des économistes n’est-il pas plutôt une « trouvaille de l’esprit », une invention, un imaginaire qui a désormais colonisé notre esprit et nos vies ?
Si l’économie est une création historique finalement assez récente, comment fonctionnaient les sociétés pré-économiques ? Comment s’est inventée, au fil du temps, cette économie dans la pratique comme dans la réflexion ?
Réfléchir à un futur différent pour notre société implique de penser l’impensable, de réaliser l’improbable, pour enfin ‒ selon le mot de Serge Latouche ‒ « sortir de l’économie ».
Un enjeu majeur pour notre avenir…
Serge Latouche, professeur émérite à la faculté de droit, économie et gestion Jean-Monnet de l’université Paris-Sud est l’un des « contributeurs historiques » de la Revue du MAUSS. Il est l’un des fondateurs de la revue Entropia, consacrée à l’étude théorique et politique de la décroissance. Il a développé une théorie critique envers l’orthodoxie économique et dénoncé l’économisme, l’utilitarisme dans les sciences sociales et la notion de développement. Il est un des penseurs les plus connus de la décroissance, thème de ses nombreux ouvrages.
Anselm Jappe enseigne l’esthétique à l’école d’art de Sassari (Italie) et donne des cours au Collège international de philosophie. Ancien membre du groupe Krisis, il a publié de nombreux articles dans divers revues et journaux. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages, dont un important essai sur Guy Debord. Il fait partie du courant de la « nouvelle critique de la valeur » fondant une critique contemporaine du néolibéralisme par une relecture de l’œuvre de Karl Marx.


L’idée de ce livre est née d’une réflexion menée à la suite de l’effondrement économique de 2008. Cette idée se formule sous la forme d’une question que tout le monde se pose aujourd’hui, quelle que soit sa condition sociale : « Comment se fait-il que l’humanité moderne se retrouve dans un tel désarroi, face à un monde où s’accumulent des menaces aussi multiples qu’imprévues ? »
Les réponses se situent dans le droit-fil de la pensée critique du monde moderne qui a guidé l’œuvre de Bernard Charbonneau et celle de Jacques Ellul, ainsi que d’autres auteurs restés méconnus du fait du règne castrateur de l’idéologie progressiste. Cette démarche part de constats d’ordre historique relatifs à la course à la puissance initiée par l’Occident depuis la révolution industrielle. Et cela a pour conséquences le dépassement de toutes les limites : des transports toujours plus rapides, des moyens de communication toujours plus denses, une surinformation permanente… qui plongent l’humanité dans le désarroi. L’analyse de ce processus prométhéen insiste particulièrement sur les mutations survenues depuis une cinquantaine d’années et sur la complicité que nous vivons comme une tragique malédiction.
Cette réflexion induit une certaine conception des relations de l’homme aux autres et à la nature. Si nous avons un avenir à imaginer, c’est celui d’un monde à l’échelle humaine.


Simon Charbonneau a été maître de conférences à l’IUT « Hygiène sécurité environnement » de Bordeaux et chercheur au LAP de l’université de Bordeaux-I, enseignant en troisième cycle dans plusieurs universités et directeur de thèses. Il est spécialisé en droit de l’environnement depuis 1975, et est l’auteur de nombreuses publications. Membre du comité de rédaction de Préventique Sécurité, il est passionné de nature. Sa spécialisation en droit de l’environnement lui a permis de mettre ses connaissances au service de ses engagements auprès de mouvements associatifs en Aquitaine, où il est resté très enraciné.



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire