La pollution de l’air par les gaz à effet de serre s’amplifie. La température de notre planète ne cesse d’augmenter. Les glaciers, la banquise, les calottes glaciaires ont commencé à fondre. La mer grossit et sa surface s’élève. Il n’est plus possible de nier la réalité de l’ensemble de ces phénomènes. Leur existence a été démontrée par une multitude de constats, d’expertises et de données scientifiques allant des clichés photographiques étalés dans le temps et de l’utilisation d’appareillages sophistiqués jusqu’aux données satellitaires d’une très grande précision.
L’humanité et surtout ses dirigeants ne veulent pas prendre en compte l’ampleur du problème et de ses conséquences. On s’attend à un chamboulement des zones climatiques, des écosystèmes naturels, des espaces d’exploitation agricole et d’élevage, au dérèglement d’une mer dénaturée, appauvrie, dangereuse, à une perturbation générale de la biodiversité, à la disparition d’un nombre très élevé d’espèces végétales et animales. Des centaines d’îles et de nombreux rivages continentaux, certains pays même, vont disparaître, submergés par les flots, provoquant le déplacement de millions de réfugiés climatiques affamés et désespérés.
Cette menace a été examinée à l’occasion des sommets de la Terre et autres réunions internationales, mais les pourparlers n’ont pas abouti aux décisions nécessaires pour stopper le processus en marche. La conférence COP 21, qui vient de s’achever à Paris ‒ pourtant qualifiée de « réunion de la dernière chance » ‒ s’est encore soldée par un échec, laissant libre cours à un processus qui ne va pas tarder à s’emballer et à devenir irréversible. Pourtant les moyens d’arrêter un tel désastre existent et il aurait fallu les mettre en œuvre sans délai, avant qu’il ne soit trop tard !
L’auteur
Docteur d’État, maître de conférences honoraire à la faculté des sciences de Marseille-Luminy, professeur honoraire à l’École nationale des travaux publics de l’État, Henry Augier a été à la tête d’un laboratoire spécialisé dans l’étude des nuisances. Il fut également responsable de l’enseignement de la molysmologie (science des pollutions) à l’université de la Méditerranée et expert consultant international sur les problèmes de pollution et de protection de la nature. Engagé dans de nombreuses actions de sauvegarde de notre environnement, il continue à œuvrer au sein de multiples associations pour une meilleure qualité de vie et pour tenter de laisser aux générations futures un monde tolérable. Il a écrit beaucoup d’ouvrages de vulgarisation scientifique consacrés aux dangers majeurs qui nous menacent.
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