Aujourd’hui, les excès de
la mondialisation imposée par le système économique capitaliste génèrent des
crises de plus en plus graves. Les scandales récents des « Panama Papers »
et du « Luxleaks » en sont des exemples probants ; ces sociétés-écrans,
qui ne payent plus leurs impôts en France, engendrent des pertes énormes pour
le pays, ce qui entraîne une disparition importante d’emplois et de
savoir-faire locaux.
Dans Relocaliser, pour une société démocratique et anti-productiviste, Jean-Luc
Pasquinet propose d’en finir avec ce modèle uniquement dicté par le profit
d’une poignée d’individus et d’adopter un mode de pensée plus sobre pour le
bien de tous, qui passe avant tout par la relocalisation.
Ce fervent défenseur de
la décroissance nous invite à repenser notre économie de façon locale, ce qui commence
par le développement d’une économie à circuit court et le rejet de la
surproduction et de la consommation de masse. Il prône le passage d’une
agriculture intensive à une agriculture bio et locale, la sortie de l’énergie
nucléaire pour éviter de nouvelles catastrophes telles que celle de Fukushima, la
réduction des déchets et de la pollution afin de préserver le peu nature qu’il
nous reste, etc. Sa théorie n’est pas à confondre avec le repli identitaire prêché
par certains groupes d’extrême droite. Cette relocalisation nécessite le
travail et l’entraide de tous. Réaliste, l’auteur ne nie pas les legs de nos
sociétés industrialisées, mais propose des évolutions pour mieux les contrôler.
Il défend un modèle de société anti-productiviste, plus juste et plus
démocratique, où la sobriété est le maître mot. C’est aussi en agissant individuellement
que nous arriverons à changer notre société et non en confiant notre avenir à
des pouvoirs qui ne représentent plus que les intérêts de grands groupes
financiers internationaux.
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